Faire partie de l’armée des Révolutionnaire était particulièrement épuisant. Se battre, se déplacer, se battre, s’infiltrer, espionner, se battre, se camoufler, repérer, assassiner, se battre. Cette vie était assez répétitive, pourtant, cette monotonie n’était pas si ennuyante que ça. D’abord, chaque mission était unique, puis elles se faisaient souvent avec des équipiers ou équipières différentes. En plus, ça faisait voyager, on découvrait de nouvelles contrées, de nouveaux paysages… Mais bon, tout cela restait quand même une guerre, une guerre à l’enjeu tellement énorme que personne sur Terre ne pouvait l’ignorer : le Pouvoir. Une fois le Pouvoir obtenu, les Révolutionnaires pourraient alors bâtir un monde nouveau dans lequel il n’y aurait plus d’injustice, un monde paisible et prospère… Mais tant que toutes ces idées resteront des rêves, il faudra se battre, combattre pour ses convictions.
C’était cette idée de monde paisible qui avait convaincu la jeune femme un siècle plus tôt, elle était entré dans la Rébellion afin de libérer les Royaumes asservis par des Rois sans scrupules. Mais l’expérience et les nombreuses missions qu’elle avait menées lui avaient vite révélé quelque chose d’important, certains Royaumes fonctionnaient très bien et leurs dirigeants étaient des honnêtes gens. Plusieurs fois, elle doutait ou refusait des missions, dans ce genre de situation, elle se souvenait de Luvneel, là où elle avait grandi. Elle se souvenait de ce roi avide de pouvoir qui dirigeait l’île. Il était impossible pour elle d’oublier ces esclaves, forcés de travailler dans des mines sur la terre où ils avaient grandi, c’était pour ça qu’elle se battait.

La mission qui l’attendait ici était assez speciale. L’île de était célèbre pour ses vastes étendues de forêt vierge ainsi que sa terre incroyablement fertile. Cette île immense était très prisée par les industriels pour ses ressources en bois ainsi que ses récoltes. Parmi ses plus prestigieux clients, on pouvait citer Water Seven, la cité sur l’eau et Holiday Island de Grand Line, le Royaume de Goa sur East Blue, Le Royaume de Briss à South Blue, j’en passe et des meilleurs… Bref !! Au sud de l’île se trouvait le Comté de Notch, dirigé par le Comte Notch, qui était également à la tête d’une société de bûcherons. Ce comté était sous protection Gouvernementale, il était important pour le gouvernement et représentait un appui considérable à North Blue
C’est là qu’intervenait la Révolution. Ennemis jurés du Gouvernement, ils frappaient partout où il était possible de faire mal ! Aujourd’hui l’objectif était simple, une poignée de soldats rebelles avaient été envoyés sur l’île de Green afin d’attaquer directement le Comte. Ce dernier n’était pas sans reste, il possédait une armée habituée à combattre et à défendre l’entreprise de l’île.

C’était il y a quatre ans que cela se produisit. A l’époque, Harlock Zora, ayant pourtant effectué un nombre impressionnant de mission, n’était qu’une simple exécutante, mais cela lui allait parfaitement. Depuis son adhésion au sein de l’armée, elle s’était toujours débrouillée pour ne pas recevoir le mérite de ses actes. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ainsi, elle échappait aux responsabilités et avait plus de liberté. Si elle obtenait un grade plus élevé, elle ne pourrait plus avoir cette chance… De plus, elle connaissait le danger que pouvait apporter le pouvoir, alors agir dans l’ombre lui convenait parfaitement… D’ailleurs, si elle avait accepté de faire partie de cette mission, ce n’était non pas pour la bataille du Comté de Notch, mais plutôt pour visiter la magnifique Forêt de Notch . D’après une étrange histoire qu’elle avait entendue, il y avait dans la forêt un arbre spécial. Elle n’avait aucune information supplémentaire, mais il y avait tellement d’histoire à propos de cet arbre qu’il fallait absolument qu’elle le voit, quitte à abandonner la mission. De toute façon, qu’est-ce sa présence changerait ??

L’embarcation arrivait sur le côté Ouest de l’île. La forêt se trouvait à l’Est, le comté de Notch au Sud, et au Nord se trouvait les Jumelles, deux énormes Pic rocheux qui dominaient tout l’île. Leurs sommets étaient enneigés et des nomades y habitaient. Certains brigands s’y réfugiaient aussi pour échapper à l’armée de Notch.
Les Révolutionnaires à son bord étaient tous prêts à en découdre. Ils portaient chacun un long manteau noir qui camouflait tout leur corps. Parmi eux, Harlock Zora nourrissait Golbat, sa chauve-souris, avec des restes de nourriture trouvés en cuisine. Sa tête levée, elle regardait le ciel noir éclairé par un faible croissant de Lune. Cette nuit était très sombre, aucune étoile à l’horizon, comme si le firmament soutenait l’attaque des Révolutionnaires. Malgré sa grande expérience, la « jeune femme » paraissait angoissée. Elle avait en tête de se soustraire à l’armée une fois sur place pour partir en escapade dans la forêt…

L’Est de l’île était inhabité, pourtant, il y avait un bateau ancré non loin de la plage. Mais ne voyant aucun symbole de marine ou d’armoirie, les révolutionnaires ne s’étaient pas inquiéter plus que ça. Ils ancrèrent également leur navire et se dirigèrent vers l’île sur des barques. Dylan, révolutionnaire gradé, menait cette mission en duo avec Genkimaru, un révolutionnaire spécialiser dans l’infiltration. Ce dernier devait s’introduire dans la demeure du Comte avec une petite équipe et assassiner celui-ci. Les autres combattants étaient là en tant que renforts, au cas la situation tournerait mal. Tout avait été préparé pour que l’opération soit un succès, sous ses airs d’armée un peu désordonnée, les révolutionnaires se révélaient en fait comme étant une redoutable armée organisée et capable de tenir tête à la plus grande Organisation qui ait vu le monde : le Gouvernement.
La troupe se mit en marche, le gros de l’armée resterait à la frontière Est du comté tandis que Dylan et ses hommes mèneraient à bien leur mission. Faisant partie des renforts, Zora profita de ce moment pour s’éclipser. Entre deux parties de Yahtzee, elle prétexta une envie pressante et put ainsi s’éloigner du campement.

*C’est parti, allons trouver cet arbre !! * Pensa-t-elle ardement

Cette forêt était inquiétante dans la nuit et notre héroïne commençait à se demander si elle avait vraiment fait le bon choix… Il était trop tard de toute façon, elle était déjà loin. Golbat voletait au-dessus de la tête de sa maîtresse. Il faisait sombre, mais cela n’empêchait pas le mammifère de se diriger aisément. Cela était possible grâce aux ultrasons qu’il envoyait fréquemment, ils lui indiquaient la position exact des obstacles. La chauve-souris, émettait également un cri si quelque chose de menaçant se profilait à l’horizon. De cette façon, Zora avait évité une terrible chute dans un ravin ou encore un groupe de singes particulier… Elle avait d’ailleurs eut du mal à le croire, elle connaissait cette espèce de singe pour l’avoir déjà observé sur une autre île, ils étaient aussi grand que trois ballons et ils étaient maigres. Tandis que ceux qu’elle avait croisé était anormalement gros, pas imposant, mais plutôt comme s’ils avaient trop mangé… Oui, ces singes étaient tout simplement obèses !!

Subitement, Golbat se mit à pousser des cris, il regardait en direction d’un buisson. Ce dernier se mit à remuer. Zora ne voyait peut-être pas très bien dans la pénombre, mais elle enleva son gant gauche tout en posant la main droite sur son sabre, prête à trancher ce qui sortirait devant elle…

Spoiler:

Lestrade, Lucius Lestrade, notre nouveau compagnon, arrivé il y a moins d’une semaine sur le bateau, est un éminent scientifique qui participera dorénavant à toute nos recherches. De taille raisonnable, proche de la mienne, aux yeux verts et à la chevelure noire, mi longue pour un homme, il doit avoir le même âge que moi à peu de chose près. Nous sommes directement devenus ami. Orphelin maternelle dès sa naissance et paternel six ans jours pour jours après celle-ci, il grandit chez ses grands parents, quelques part sur North Blue. Nous l’avons recueilli alors qu’il essayait d’échapper aux pirates à la nage. Le hasard faisant bien les choses, il a étudié la géologie, science spécifique touchant surtout à tout ce qui est roche et couche géologique terrestre. Notre capitaine n’a pas eu le temps de lui proposer un poste fixe sur le navire que déjà il défaisait ses bagages et s’installait dans une chambre.

Le Calipso se dirige vers une île connue mondialement et spécialisée dans la production de bois. Nous venons étudier la grande forêt se trouvant à l’est des terres, le reste n’étant pas intéressant d’après monsieur Fisher. Nous n’avons pas de but précis en visitant cette région excepté la découverte de l’une ou l’autre merveille naturelle. Personnellement, la science m’a toujours passionner mais c’est l’architecture qui m’importe. Les différentes essences de bois de l’île, c’est ça que le capitaine et moi rechercherions. Nous avons jeté l’ancre début d’après midi le long du rivage est, les bois offrent une tonne de biodiversité d’espèces peu connues voir inconnues. Nous ne nous avançons pas trop dans la forêt car le terrain est fort accidenté et la visibilité parmi les branchages devient de plus en plus réduite. Nous décidons de nous installer dans une clairière environ à trois cents mètres de la plage. Celle-ci de forme ronde est traversée par un petit ruisseau et totalement entourée de gros arbres, centenaires pour la plupart. Nous traçons un chemin jusqu’à la mer à travers la forêt puis acheminons le matériel nécessaire à notre expédition. Les bivouacs et les tentes sont montés car la nuit approche à grand pas. Je m’occupe du feu, je pense qu’on va se faire un bon barbecue : Méléagan et Lucius sont allés chercher la nourriture, une bonne dizaine de sangliers de bonne taille. Miam!

Méléagan, Lucius et moi allons explorer un peu les bois au alentours, les espèces endémiques sont parfois… On va dire pas sympathiques. On est tombé sur une bande de singes super coriaces, enfin bon ils ne faisaient bien sur pas le poids face à nous trois, mais c’est une raison supplémentaire afin de trouver de quoi nous défendre. On prend le maximum de troncs et de grosses branches que l’on trouve puis on revient au campement. On passé deux bonnes heures à construire un pseudo mur de protection, non pas qu’il n’est pas bien construit, rien avoir, nous sommes bien équipé et nous avons toutes les connaissances pour bien construire un fort, seulement les singes ça grimpe aux arbres, donc niveau efficacité, ce n’est pas le top. Enfin bon le résultat n’est pas trop mauvais. Nous allumons quelques feux partout dans le camp, ça fait fuir les bêtes sauvages.

Afin de tenir toute la nuit, je pars avec Ducovic chercher quelques branchages pour le feu. Comme deux couillons, nous avons oubliés de prendre des torches. Malin ça! Dans l’obscurité de la nuit, nous avançons prudemment. Ayant entendu du bruit, je fais signe à Méléagan de marcher en silence. Mais nous n’avons pas vu une fine corde traverser le chemin, que fait-elle là? Boh, on n’en sait rien, toujours est il que nous nous sommes ramassés dans les buissons dans un vacarme absolu. On sort des arbustes, je me retourne et soudain, là devant moi, je vois une jeune femme en position de combat, elle est de petite taille et au physique tout à fait charmant. Une chauve souris semble lui tenir compagnie, celle-ci tourne autour d’elle en continu.

"Bonjour, excusez pour le dérangement, nous sommes tombés sans faire exprès. Nous ne vous voulons aucun mal, nous sommes de simples chercheurs et nous ne cherchons pas vraiment la bagarre. Notre camp est un peu plus loin. Je nous présent, je m’appelle Loyckh Elimane, je suis apprenti architecte et voici un de mes compagnon, Monsieur Méléagan Ducovic, le meilleur expert en botanique de toutes les blues."

J’essaie de parler et d’expliquer la situation avant qu’elle ne nous saucissonne, nous n’avons aucune arme et la fille semblait bien préparée. Le botaniste se leva et la regarda de haut en bas. Et d’un coup il lâche tout à fait naturellement :

"Bien le bonjour jeune demoiselle, vous êtes ravissante, permettez que je vous offre un tea vert de ma spécialité? Nous pourrions ensuite écouter votre histoire, celle qui raconte ce que vous venez faire sur cette île, dans ces bois. Venez avec nous on vous y conduit."

Et sans attendre sa réponse, il se retourne et ramasse ses affaires. Il a réellement l’intention de s’en aller là comme ça sans plus d’explication?

Quel étrange fruit du hasard, quels étaient les chances de tomber sur un groupe d’individus en plein milieu de la nuit ?? Les trois personnes se fixèrent pendant une fraction de secondes jusqu’à ce que l’un d’entre eux prenne la parole évitant ainsi de se faire découper. Il déclina son identité ainsi que celle de son compagnon et expliqua la raison de sa présence. Tout en écoutant son interlocuteur, Zora rappela Golbat qui vint se poser sur son épaule gauche…

- Bonjour, excusez pour le dérangement, nous sommes tombés sans faire exprès. Nous ne vous voulons aucun mal, nous sommes de simples chercheurs et nous ne cherchons pas vraiment la bagarre. Notre camp est un peu plus loin. Je nous présente, je m’appelle Loyckh Elimane, je suis apprenti architecte et voici un de mes compagnons, Monsieur Méléagan Ducovic, le meilleur expert en botanique de toutes les blues.

- Euh… Enchantée, je m’appelle Zora Répondit-elle en se détendant progressivement

- Bien le bonjour jeune demoiselle, vous êtes ravissante, permettez que je vous offre un tea vert de ma spécialité? Nous pourrions ensuite écouter votre histoire, celle qui raconte ce que vous venez faire sur cette île, dans ces bois. Venez avec nous on vous y conduit.

Avant même qu’elle eut le temps de répondre quoi que ce soit, le deuxième inconnu, Méléagan, se retourna et se dirigea vers le campement. Il avait réussi à marquer un point en appelant la Révolutionnaire « jeune demoiselle », c’était quelque chose qui lui faisait toujours plaisir, dans toutes les situations. En plus, on lui proposait du thé !! Tous ces arguments la confortaient dans son idée d’aller au campement des trois jeunes qu’elle venait pourtant de rencontrer. De toute façon, que craignait-elle ? Elle était une femme de guerre, rodée à l’art du combat de plus, la malédiction d’un fruit du démon lui conférait des pouvoirs capable de vaincre n’importe quel adversaire, ou presque. Bref, elle ne se sentait pas en danger et accepta de suivre le groupe.

Les quatre individus marchaient dans la forêt. Zora se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir leur dire quant à la raison de sa présence… Elle ne pouvait pas leur révéler son identité ainsi que ce qui était sur le point de se produire au Sud de l’île. Elle se résigna à mentir par omission, c’est-à-dire qu’elle leur dirait qu’elle est là afin de trouver un Arbre légendaire, elle se présenterait ainsi en tant que botaniste. Finalement, à environ une centaine de mètres de l’endroit où la rencontre eut lieu, le petit groupe arriva au campement. Ils avaient décidé de s’installer dans une clairière et une odeur alléchante se dégageait du grand feu. Non loin de celui-ci se trouvaient des tentes et des bivouacs. Le lieu était vraiment bien choisi, il y avait même un cours d’eau. La « jeune demoiselle » comprit tout de suite qu’elle n’avait pas affaire à de simples explorateurs. D’autres personnes se manifestèrent à leur arrivée. Un certain « Capitaine Fisher » se présenta lui ainsi que le reste de ses compagnons.
Mais la jeune femme n’écoutait que d’une oreille, en effet, son attention était focalisée sur d’appétissants sanglier en train de rôtir au-dessus du feu. Elle se voyait déjà en train de mordre dans cette viande qu’elle n’avait jamais goutée. C’est alors qu’elle se rendit compte d’un détail important, elle était partie sans avoir pris quoi que ce soit à manger !!!

- Je ne voudrais pas paraître brusque, mais je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer vos sangliers et je me demandais s’il était possible d’en avoir un à manger ?? Demanda-t-elle, s’efforçant de paraître la plus naturelle possible

Elle se mit à faire les cents pas dans le campement, en observant la manière et la technique utilisée. En tant qu’exploratrice, c’était toujours intéressant de regarder et de retenir. Elle décida alors d’engager la conversation autour du feu avec les membres de l’équipage. Méléagan était botaniste, sa présence sur l’île n’était surement pas une coïncidence, il devait connaître l’histoire de l’Arbre spécial. Ainsi, afin de pouvoir obtenir des informations, Zora expliqua ce qu’elle était venu faire dans les bois.

- Je m’appelle Zora et je suis venu dans cette forêt afin de trouver un Arbre légendaire dont j’ai beaucoup entendu parler ces derniers temps… Je ne sais pas vraiment où il se trouve ni ce à quoi il ressemble et encore moins ce dont il est capable de faire, mais, étant Botanise, cette histoire m’a intrigué et je suis venu voir par moi-même… Et vous, qu’êtes-vous venus faire ici ? Interrogea-t-elle, gardant un œil sur les sangliers

La suite de la soirée s’annonçait agitée, Zora venait d’élaborer un plan. D’abord, elle devait récupérer un maximum d’informations, ensuite, il fallait qu’elle vole un ou deux de ces sangliers, ensuite, elle devait fuir dans la forêt. Après tout, elle ne connaissait rien de ces gens et elle ne tenait surtout pas à passer la nuit dans ce campement. Les Révolutionnaires ne tarderaient pas à remarquer son absence et il fallait absolument qu’elle soit de retour avant l’aube… Au pire, si son plan ne fonctionnait pas, il restait toujours la solution plus… violente…

Spoiler:

La jeune femme se présente à nous. Comme Méléagan retourne au campement, je le suis et elle fait de même. Zora, si j’ai bien compris son nom, est maintenant bien détendue, elle a compris que nous ne lui cherchions pas misère. Bien qu’elle me donne une drôle d’impression, on l’a trouvée seule la nuit et elle était sur ses garde, elle respire la sympathie. Sa drôle de chauve souris à l’épaule et moi suivant notre botaniste au pas de course, nous arrivons en un clin d’œil au campement. Notre petite expédition à coupé court, nous voici de retour, le capitaine nous demande qui est la fille avec nous et pourquoi est elle armée. On lui explique qu’on est tombé par hasard sur elle et qu’elle porte des armes certainement pour se protéger des ours et autres bestioles de la forêt. Elle se présente au group et inversement puis pose une question mais sa voix n’étant pas très forte, personne n’entend, moi y compris. On fait quelques ouvrages avant de manger, le repas n’est pas encore tout à fait prêt. On s’active à la tâche, chacun la sienne. Méléagan, bien sur, lui propose le thé promis il y a quelques minutes. Personnellement je dois m’occuper de la cuisson des sangliers, elle doit être bien à point, cela permet de tuer les bactéries mauvaise tout en gardant le maximum de fibre musculaire vitale pour l’organisme. Et oui, on en apprend des choses dans un bateau rempli de scientifiques. Je m’assoie sur un tabouret près de la viande en train de cuire. Zora suivit de Ducovic. Ils s’installent et commence à parler botanique.

"Je m’appelle Zora et je suis venu dans cette forêt afin de trouver un Arbre légendaire dont j’ai beaucoup entendu parler ces derniers temps… Je ne sais pas vraiment où il se trouve ni ce à quoi il ressemble et encore moins ce dont il est capable de faire, mais, étant botanise, cette histoire m’a intriguée et je suis venue voir par moi-même… Et vous, qu’êtes-vous venus faire ici ? "

Drôle de personnalité, elle pose un question sans regarder ses interlocuteurs, elle garde son regard fixé sur les sangliers à la broche. Je fais signe à mon compagnon de ne pas répondre, et je demande si Zora veut manger un bout avec nous.

"Avant une réponse, veux tu manger un petit bout avec nous? Je vois que tu contemples les rôtis avec envie. Nous en avons assez que pour en partager avec ton animal de compagnie et avec toi."

Elle acquiesce tout de suite.

"voila donc pour la réponse à ta question précédente, nous sommes venu sur l’île dans un but totalement scientifique. Nous répertorions, classons et observons la flore, la faune, le climat et même le sol et sous-sol de chaque région que nous visitons… Mais par contre je n’ai pas entendu parler d’un arbre bizarre par ici, tu m’intrigue. Il est vari que nous n’avons pas reçu le courrier depuis deux trois semaines, cependant tu as piqué ma curiosité. Si tu veux, tu peux venir avec nous, je partirais personnellement à sa recherche."

"Je peux aussi vous accompagner, il n’y a pas de minerais ni arbres nouveaux pour moi dans cette forêt, le capitaine n’a donc pas besoin de moi. Si par contre il y a une plante légendaire par ici, je veux la voir, je n’ai pas grand-chose d’autre à faire de toutes façons."

Nous commençons à manger, je présente une assiette à l’étrangère et je lance quelque bout de viande en direction de la petite chauve-souris. Je m’éclipse un moment pour aller courir, j’ai trop d’énergie et j’ai besoin de me dépenser. Je ne croise personne, juste deux trois oiseaux très vindicatifs. Cela à part, en courant sur la plage, je remarque qu’un navire est encré non loin du notre. Je rejoins le Calipso à la nage mais une fois à bord, je ne remarque rien d’anormal, la vigie et les deux trois surveillants jouent aux cartes sur une table au milieu du pont. Ils m’accueillent et me demandent si tout ce passe bien. Je réponds que oui mais ne m’attarde pas, je plonge dans l’eau et gagne le rivage. Quelques minutes plus tard, j’atteins le camp. Je vais près de l’inconnue, elle est toujours en compagnie de Méléagan et celui-ci raconte une tonne d’histoires. Il n’est pas vraiment doué pour la drague et je pense que la demoiselle est un peu trop jeune pour lui. Enfin soit j’attends qu’il soit à la fin d’une histoire pour y incruster ma question.

"Excusez moi… Zora, c’est à toi le grand navire près du notre? Parce qu’il n’a pas l’air super bien à l’abri, on peut demander aux autres de le surveiller en même temps que le Calipso. Bien entendu, ce ne sera pas une surveillance rapprochée, ils regarderont les alentours de loin. De plus j’ai remarqué une lueur comme si quelqu’un était à bord. Tu n’es pas seule?"

Il est maintenant temps de se reposer. On propose une tente vide pour notre invitée puis nous allons tous nous coucher. Deux personnes servent de gardes pour la nuit, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Je n’arrive pas à dormir, il fait beaucoup trop chaud et l’humidité de l’air est telle qu’il m’est presqu’impossible de respirer. Soudain, j’entends un peu de bruit. C’est infime mais on dirait des bruits de pas qui ne veulent pas être entendu.
Je sors de ma tente.

- voilà donc pour la réponse à ta question précédente, nous sommes venu sur l’île dans un but totalement scientifique. Nous répertorions, classons et observons la flore, la faune, le climat et même le sol et sous-sol de chaque région que nous visitons… Mais par contre je n’ai pas entendu parler d’un arbre bizarre par ici, tu m’intrigue. Il est vrai que nous n’avons pas reçu le courrier depuis deux trois semaines, cependant tu as piqué ma curiosité. Si tu veux, tu peux venir avec nous, je partirais personnellement à sa recherche.

- Avant une réponse, veux-tu manger un petit bout avec nous? Je vois que tu contemples les rôtis avec envie. Nous en avons assez que pour en partager avec ton animal de compagnie et avec toi.

Ces mots provoquèrent en elle un sentiment intense !! L’un de ses objectifs était atteint !! Elle cria, sauta de Joie, hurla de Bonheur et serra tout le monde dans ses bras… Enfin, c’est ce qu’elle aurait peut-être fait il y a longtemps, en temps normal… Zora se contenta d’un simple sourire. La soirée se poursuivit autour du feu, où les deux botanistes discutèrent plus en profondeur. Ducovic, le jeune botaniste du Calypso, ne semblait pas avoir entendu parler d’un Arbre légendaire présent sur l’île. L’équipage était présent afin d’étudier l’île, d’observer sa faune et sa flore, d’admirer son relief, d’analyser son sol. On pourrait imaginer qu’il s’agissait d’une équipe d’exploration envoyée par un royaume afin de trouver de nouvelles terres, mais ce n’était pas le cas.
Zora ne le savait que trop bien, elle qui un jour avait été Amiral d’une flotte royale. De mauvais souvenirs lui revinrent à l’esprit pendant le repas. Fixer ces flammes en train de danser au rythme des crépitements l’avait plongé dans une sorte d’état second.

Une délicieuse odeur de viande rôtie, la ramena sur le plancher des vaches. C’était ce cher Loyckh qui lui tendait une assiette. Manger lui ferait oublier ses démons et occuperait son esprit pendant un moment. Zora dévora son assiette plus vite que les autres et elle n’hésita pas une seule seconde à aller se resservir. Golbat semblait bien s’amuser lui aussi, il s’était bien intégré au groupe et les membres de l’équipage lui lançaient des morceaux de viande qu’il dévorait avec joie. Mais revenons à l’Arbre, Ducovic disait vouloir aider la « jeune femme » dans sa quête et le jeune Loyckh semblait également vouloir être de la partie… Fisher, leur capitaine ne semblait pas y être opposé. Mais c’était risqué et dangereux d’emmener ces deux-là, comment allait-elle pour revenir au camp révolutionnaire avant l’aube avec deux « civils » dans les pattes ?
Remarque, ils pouvaient s’avérer utile, Zora décida de remettre sa réflexion à plus tard, pour l’instant, elle voulait juste, profiter de l’instant présent. La soirée se poursuivi, non pas sans ambiance. Les gens riaient, parlaient mangeaient… Si seulement ce moment pouvait durer plus longtemps, loin du stress de la guerre, loin des missions périlleuse, loin des objectifs semés d’embûches.

Le jeune Loyckh s’éclipsa quelque temps afin de se dépenser physiquement. Zora le regarda d’un air interrogateur se lever en plein milieu du repas (même si plus personne ne mangeait vraiment à part elle…) et partir courir. Fisher, voyant sa surprise, la rassura en lui disant que ce garçon avait un but et que pour l’atteindre, il devait se maintenir en forme...

*Un but à atteindre… C’est une bonne chose. Moi à son âge, je ne pensais pas à réaliser mes rêves. D’ailleurs quels rêves ?? Ai-je un réel but aujourd’hui ? Pourquoi je fais tout ça, pourquoi je ne partirais pas avec eux, sur les océans, à explorer les îles et découvrir les paysages ? C’est ça mon rêve non ?? J’étais devenue exploratrice pour ça non ? *

Méléagan s’approcha et engagea la conversation. Zora souhaitait en après plus sur ce botaniste et ses recherches. Ils échangèrent donc des informations dans la bonne humeur. Il avait voyagé partout dans le monde et possédait des informations sur beaucoup d’espèces. Il aspirait à devenir une pointure dans le métier, c’était pour cela qu’il suivait le capitaine Fisher et l’équipage du Calypso. Mais bien vite, la discussion prit une tout autre dimension. Le jeune homme faisait des compliments et disait des mots doux, mais rien ne marchait. De toute façon, la belle avait renoncé à la romance depuis un long moment déjà. Voir ce garçon se creuser la tête pour essayer de lui soutirer ne fut-ce qu’un sourire aurait pu l’amuser, mais il enfreignait l’article 4 : « Ne jamais draguer Zora », ainsi que l’article 14 : « Respecter l’article 4 et 8 ». Normalement, un tel acte aurait été puni !! Mais bon, il avait une excuse, il ne pouvait pas savoir.
D’habitude, Zora se promenait toujours avec des feuilles sur lesquelles étaient listés l’ensemble des quinze articles à respecter en sa présence. Elle les distribuait alors aux gens.

Le petit architecte était déjà de retour. Il respirait, mais n’était pas essoufflé. En tout cas, il avait bien sué !

- Excusez moi… Zora, c’est à toi le grand navire près du notre? Parce qu’il n’a pas l’air super bien à l’abri, on peut demander aux autres de le surveiller en même temps que le Calipso. Bien entendu, ce ne sera pas une surveillance rapprochée, ils regarderont les alentours de loin. De plus j’ai remarqué une lueur comme si quelqu’un était à bord. Tu n’es pas seule?

- euh… Je… Ce.. Ce n’est rien !! Rien du tout !! Pas besoin de s’inquiéter pour ce navire…Héhé…Ce sont en fait, Euh… MES COUSINS ! Oui, voilà ce sont mes cousins qui vivent… Dans un navire parce que… Ils n’ont plus de maison… Répondit-elle en agitant ses mains, tandis qu’une goutte de stress coula le long de son cou.

Qu’ils gobent ou pas le mensonge n’était pas important de toute façon, bientôt elle allait disparaître ainsi que ce navire et ils ne se reverraient jamais. Au pire, si par malheur ils apprenaient la vérité… Non mieux valait ne pas y penser. On proposa une tente à l’invitée et sa chauve-souris. Zora observa attentivement le camp avant d’y rentrer. Deux personnes allaient monter la garde… Mince !! Il allait falloir les passer pour s’échapper pendant la nuit.
Elle projetait de s’échapper plus tard dans la nuit. En attendant, elle s’allongea et fixa la barre qui maintenait la tente en place, des souvenirs lui revenaient en tête…

A bord du Nutcrackers,l’amiral Harlock et son equipage voguait vers de nouveaux horizons. Ils étaient en mission pour le Royaume de Luvneel. L’objectif était de trouver de nouvelles ressources. Ils accostèrent sur une île quelque part sur Grand Line, les autochtones ne semblaient pas être très développés technologiquement. Mais plus important, l’équipage d’Harlock trouva des gisements de fer ainsi que des forêts d’arbres dont le bois particulièrement résistant avait beaucoup de valeur. De retour à Luvneel, l’Amiral reçut l’ordre du Roi de récolter le bois et le fer, quitte à devoir chasser les autochtones. Harlock accepta sans toutefois être en accord avec ce projet. Mais ce qui ne devait être qu’une simple discussion entre les habitants et les explorateurs devint une violente bataille, ou plutôt, une véritable exécution. Les quelques survivants de l’île servirent de main d’œuvre dans les mines ou de bûcherons… Harlock craignait que le gouvernement intervienne pour réprimander le royaume, mais lorsqu’ils envoyèrent un agent pour contrôler tout cela, celui-ci accepta de se taire en échange d’une somme d’argent… Le Roi ne semblait avoir aucun scrupule… Tout ce qui comptait pour lui, c’était que les expéditions maritimes qui faisaient la fierté du Royaume perdurent…

Zora se redressa en sursaut, elle était horrifié et sa peau était ridée. Elle respirait nerveusement. Ce n’était qu’un cauchemar, elle avait dû s’assoupir pendant un moment. Mais… Quelle heure pouvait-il bien être ?? Était-ce déjà le matin ?? Paniqué, elle sortit la tête de sa tente, et soupira de soulagement. Il faisait encore nuit noir. Rassemblant alors toute ses affaires, elle se prépara à quitter le camp alors que son corps semblait rajeunir à vue d’œil jusqu’à avoir l’apparence d’une jeune femme… Elle prit un gros morceau de viande qu’elle grignoterait en chemin et se dirigea vers les arbres sombres. De l’autre côté du camp, les deux vigiles discutaient autour d’un petit feu…
A la limite de la clairière, elle se retourna une dernière fois en direction du camp, remerciant dans sa tête les membres du Calypso pour leur hospitalité. C’est là qu’elle aperçut l’apprenti architecte qui était sorti de sa tente. Les deux personnes se dévisagèrent en silence pendant quelque secondes. Zora ne pouvait l’expliquer, mais le regard de ce jeune homme était… Intriguant. S’il l’avait voulu, il aurait pu donner l’alerte, mais il restait là en silence…

- Ah, c’est toi… Ne regarde pas comme ça et suis moi si tu veux en savoir plus…Ou alors reste ici, mais s’il te plait, ne fais pas de bruit ! Chuchota la « jeune femme »

Dans la pénombre de la nuit, j'aperçois une ombre à l'orée de la forêt. C'est Zora, j'ai eu du mal à la reconnaitre mais c'est bien elle. On se fixe silencieusement pendant quelques secondes. J'aimerai lui demander ce qu'elle va faire seule dans la nuit, où elle va et pourquoi toute cette discrétion. Elle chuchota alors quelques mots que j'entendis sans peine car la nuit est calme aujourd'hui.

"Ah, c’est toi… Ne regarde pas comme ça et suis moi si tu veux en savoir plus…Ou alors reste ici, mais s’il te plait, ne fais pas de bruit! "

Je continue à la regarder, elle n'a pas l'air très sur d'elle, mais avec la pénombre, il est difficile de voir ses expressions. Je sors de la tente en faisant le moins de bruit possible et j'arrive à sa hauteur. Je sais que notre expédition dure encore trois quatre jours, mais hier soir, Monsieur Fisher m'a demander un service, aussi je me dois de le faire. En prenant une petite voix je lui murmure ceci:

"J'aimerai venir mais je sais que ma curiosité est un vilain défaut auquel je me dois de résister. Tu as apparemment un but à faire sur cette île autre que celui de trouver l'arbre légendaire. De plus tu n'as aucun compte à me rendre, j'espère juste ne pas m'être trompé en te trouvant très sympathique. Sur ces quelques mots, je te dis au revoir et même certainement adieu. Ce fut plaisant."

Je lui esquisse un petit sourire puis je me retourne pour aller me coucher, c'est alors qu'elle se mit à parler. Je reste l'écouter, elle m'explique que c'est secret et me souhaite bonne suite dans nos recherches. Elle repart ensuite vers l'intérieur de la forêt et disparait dans les fourrés. Je me dirige à présent vers le Calipso, pour voir s’il ne lui est rien arrivé. Tout est calme, pas de bruits étranges, excepté certains, venant d’animaux nocturne probablement. Je remarque que le mystérieux navire de la jeune fille n’est plus là. Cette histoire est louche, j’ai bien fait de rester en dehors de tout cela.

Le lendemain matin, je me lève, enfin j’ai pas vraiment dormi cette nuit. Je me dirige vers le ruisseau et je me rafraichis le visage et le torse. Il a fait chaud durant les quelques dernières heures passes dans ma tente. Je repense encore un peu à ce qu’à dit Zora et la façon dont elle s’est comportée. Finalement au fur et à mesure de la journée, ça sort petit à petit de ma tête. Le temps est splendide, Ducovic me demande ou la «jeune beauté» est passée. Je lui réponds une bêtise.

"Hey Loyckh, tu n’aurais pas vu la jeune beauté? J’ai passé tout le camp au peigne fin et j’ai même crié après elle dans les bois, rien, je ne la vois nulle part. Tu sais ou elle est?"

"Heu… Oui, elle devait partir de toute urgence, elle a une maladie rare et elle ne savait plus où se trouvaient ses médicaments, elle est donc parti en acheter sur une île voisine, mais je ne pense pas qu’elle reviendra."

Il semble m’avoir cru, à dire vrai, j’avais un ton assez plausible et mon histoire est tout à fait possible. Monsieur Fisher nous explique deux trois consignes avant de partir. Nous devons rester en groupe de quatre à cinq scientifiques, les bois regorgent de bêtes pas très gentilles, nous ne devons pas nous éloigner à plus de dix kilomètre du camp et nous devons garder un escargot-phone par groupe, au cas où. Nous partons ensuite chacun de notre côté. J’accompagne Méléagan dans sa quête de l’arbre bizarre, monsieur Fisher nous accompagne ainsi que sa fille.

Les jours passent et les découvertes s’enchaines, mais toujours pas d’arbres mystérieux. Nous croisons de temps à autres des gens qui n’ont rien avoir avec notre expédition, mais ils sont en général peu bavard et disparaissent assez rapidement. Pas de nouvelles de Harlock Zora. Normal me direz vous, j’avais pourtant l’intime conviction qu’on la reverrait trainer dans le coin.

Finalement après dix-huit jours de recherche sur l’île, nous plions bagages. J’empaquète tous mes affaires puis j’aide deux trois personnes à faire de même. Arrivé au canot censé nous ramener au bateau, je regarde une dernière fois derrière moi, en direction de la grande forêt pour voir si la petite femme ne s’y trouve pas, mais rien. Tant pis. On part quelques heures plus tard, le soleil couchant. Je monte sur le poste de vigie et regarde au loin, l’horizon est éclairé de milles couleurs reflétées par l’océan.

"Magnifique."

Il faisait nuit noir sur le camp. Tout le monde dormait hormis les deux gardes. De l’autre côté du campement, le jeune Loyckh avait surpris l’hôte que l’équipage avait accueilli en train de se faire la malle. La nuit était sombre, sans lune ni étoile, alors il était très difficile de voir à plus de deux mètres. Les individus se dévisagèrent pendant une poignée de seconde jusqu’à ce que Zora brise le silence. Le jeune architecte devait faire un choix, soit il suivait cette femme dans la forêt pour espérer trouver l’Arbre légendaire, soit il restait ici et faisait comme si ce moment n’avait jamais eu lieu.

- J'aimerai venir mais je sais que ma curiosité est un vilain défaut auquel je me dois de résister. Tu as apparemment un but à faire sur cette île autre que celui de trouver l'arbre légendaire. De plus tu n'as aucun compte à me rendre, j'espère juste ne pas m'être trompé en te trouvant très sympathique. Sur ces quelques mots, je te dis au revoir et même certainement adieu. Ce fut plaisant.


- C’est donc ici que nos routes se séparent, je te remercie encore toi et ton équipage pour votre hospitalité. J’ai effectivement une tâche importante qui m’attend, mais je ne peux malheureusement pas t’en dire plus… Allez, au revoir, et bonne chance pour vos recherches ! Répondit-elle en murmurant, se dirigeant déjà vers les fourrés

Rencontrer le Calypso avait été une expérience intéressante, chacun des membres semblait savoir où il allait. Fisher était un grand capitaine. Zora repensa à la discussion qu’elle avait eue avec Méléagan. Ce jeune, botaniste prometteur parcourait le monde à la recherche de rares spécimens. Il possédait beaucoup de documents et avait même comme projet de recenser toutes les espèces de plantes à travers le monde. C’est vrai que malgré son caractère, il était … intéressant. A vrai dire, étudier les plantes était tout de même la première vraie passion de la Révolutionnaire, elle était fascinée devant un végétal qu’elle ne connaissait pas, les arbres et les fleurs étaient ses objets d’études préférés, c’était les espèces qui pour elle offrait le spectacle le plus impressionnant. Voir toute la vie présente au sein d’un arbre, tout cet écosystème qui dépend de lui, ou observer ce petit bourgeon qui au printemps s’ouvre lentement pour devenir une magnifique fleur.
Le jeune architecte aussi était … intéressant. Il avait une personnalité spéciale et une ambition remarquable, mais plus important que tout, il avait un but à accomplir. Le genre de chose pour lequel on était prêt à tout donner pour le réaliser. Loyckh, si seulement plus de gens comme lui pouvait parcourir les océans, peut-être même qu’il aurait fait une bonne recrue chez les Révolutionnaires qui sait ? Elle y penserait la prochaine fois qu’elle le croiserait…

S’enfonçant de plus en plus dans la forêt, Zora commençait vraiment à avoir faim. Pourquoi n’avait-elle pas pris à manger avant de quitter le camp ?? Golbat lui semblait plein d’énergie, il volait sans inquiétude, se déplaçant dans le noir en évitant tous les obstacles. Evidement c’était plus facile pour lui, avec ses ultrasons il n’avait pas besoin d’utiliser ses yeux, en plus il grignotait toujours entre les repas, ce qui avait le don d’agacer sa maîtresse. La chauve-souris le savait mais continuait à le faire juste pour l’embêter. Après avoir progressé à tâtons pendant environ vingt minutes, Zora arriva sur ce qu’elle devina être un sentier de terre. Trouver cet Arbre de légende semblait impossible tant la forêt était vaste, c’était comme devoir chercher une aiguille dans une botte de foin… Mais il fallait s’accrocher.
Après tout, ce genre d’Arbre ne devait pas passer inaperçu, il devait surement en valoir la peine. Rassemblant tout son courage, elle redressa la tête, pris une grande inspiration et s’élança à la recherche de l’arbre pleine de volonté !!

Enfin, c’est ce qu’elle aurait fait si son estomac ne l’avait pas poussé à rebrousser chemin. Affamée et fatiguée, elle se « traina » jusqu’à la plage à l’Est de l’île où les Révolutionnaires avaient établi leur campement. L’un des vigiles l’aperçut et dégaina son sabre, puis lorsqu’il se rendit compte qu’il s’agissait de Zora, il rangea son arme et explosa de rire, la « jeune » femme ne comprit pas et ne voulait de toute façon pas comprendre. Elle monta à bord du navire et alla dans le frigo pour prendre un peu de forces. Lorsqu’elle fut enfin plus … calme, elle redescendit et demanda ce qui faisait rire les quatre hommes en train de jouer aux cartes…

- Qu’est-ce qui vous fait tant rire ?? Expliquez-moi que je puisse me marrer aussi ! Demanda-elle d’un ton ferme

- T’es vraiment trop bête Harlock Hahahahahaha, j’avais parié 10 contre 1 que tu que tu tomberais dans le panneau !! Fit le Révolutionnaire en se tordant de rire

- D’abord pour toi c’est « mademoiselle Harlock » Bouffon! Ensuite, de quoi est-ce que tu parles ?? Lança-t-elle en agrippant le soldat, qui ne riait plus, par le col de sa chemise

- Okay ça va, lâche-moi « mademoiselle », j’ai peur… N’empêche sur ce coup, le chef Dylan il a trop géré avec son histoire d’Arbre à ch’ais pas quoi…

- T’es nouveau Tony non ? Parce que tout le monde sait qu’il faut pas faire le malin avec elle sinon…

Mais trop tard, le malheureux Tony était devenu un petit bébé et pleurait dans des vêtements beaucoup trop grand pour lui. Zora folle de rage qu’on ce soit payé sa tête décida de remonter dans le navire, Dylan avait osé lui faire une telle blague ? Elle se souvenait encore du moment où il lui avait parlé de la légende d’un Arbre sur lequel des fruits pousseraient en seulement quelque seconde. Elle se souvenait de l’engouement qu’avaient suscité ces paroles puis du doute qu’elle avait eu quant à leur véracité. Mais Dylan était quelqu’un de sérieux, un guerrier qui combattait pour la liberté, pourquoi aurait-il fait un truc pas drôle comme ça ?? Tout apparut alors clairement dans son esprit, ce devait surement être un coup de Genkimaru, le révolutionaire ninja qui co-dirigeait la mission avec Dylan. Il devait surement l’avoir encore mauvaise à cause de la comparaison avec un pyjama de mauvais goût qu’avait fait la « jeune femme » de sa tenue de combat…

- Genkimaru !!!! Ma vengeance sera terrible !!!

Ca bosse dur chez les Révo’…